Mucoviscidose et la greffe ...

La greffe pulmonaire

 

La transplantation, si elle reste une aventure non dénuée de risques, n’en demeure pas moins une solution pleine d’espoir pour de nombreux patients. Les progrès des techniques chirurgicales, de l’anesthésie et des traitements contre le rejet et les infections sont constants, permettant des réussites à long terme et une amélioration notable de la qualité de vie.

Aujourd'hui, le bénéfice de la greffe sur l'espérance et la qualité de la vie ne fait aucun doute. Il va encore augmenter.

Nombreuses sont les questions qui marquent les étapes de ce projet, depuis l’inscription jusqu’au suivi à long terme : En quoi consiste la greffe en cas de mucoviscidose ? Quand l'envisager ? Comment gérer l'attente, le retour chez soi, l'après-greffe ?

La greffe est une thérapeutique qui nécessite d'être réfléchie et mûrie progressivement. Afin d'aider à cette reflexion, Vaincre la Mucoviscidose a édité une brochure d'information complète, à l'attention des patients et de leur famille.
Greffe de poumons

C'est certainement la greffe la plus délicate à réaliser. Outre l'extrême technicité de la transplantation, les poumons sont des organes très fragiles. Cette particularité est en partie responsable de la pénurie de greffons disponibles. Découvrez l'essentiel sur cette opération à haut risque et les alternatives de demain.

 

 

Pourquoi une greffe de poumons ?

Greffe poumonsLes transplantations pulmonaires sont actuellement réservées aux personnes ayant une maladie respiratoire mettant leur vie en danger à court terme ou leur imposant des conditions d'existence extrêmement difficiles.

La greffe peut être justifiée par une maladie des vaisseaux pulmonaires, comme l'hypertension artérielle pulmonaire ou une altération des poumons eux-mêmes, comme les fibroses pulmonaires, l'emphysème ou la mucoviscidose. Lorsqu'elles sont évoluées, ces maladies imposent des soins quotidiens extrêmement contraignants et limitent les activités physiques. Elles entraînent un risque très élevé de décès par infection ou défaillance respiratoire. Une transplantation réussie permet de retrouver une vie quasiment normale.

Après un bilan pour vérifier les indications et contre-indications à la greffe, le candidat est inscrit sur la liste d'attente de son centre de transplantation et son dossier administratif est transmis à l'Agence de Biomédecine, qui centralise les données.

En 2002, 88 personnes ont reçu une greffe de poumon et 20 une greffe coeur-poumons :

  • Près d'un tiers des adultes et 19 des 25 enfants qui ont été inscrits cette année-là sur les listes d'attente pour un greffon pulmonaire étaient atteint de mucoviscidose ;
  • L'emphysème et les autres bronchopathies chroniques obstructives viennent en seconde position chez l'adulte, suivi des fibroses.

11 % des greffes chez l'enfant et 4,7 % chez l'adulte correspondaient à une nouvelle transplantation. Près de deux tiers des malades greffés étaient des hommes. Près de la moitié (47,7 %) avaient entre 16 et 45 ans et 34,1 % entre 46 et 65 ans. Seul 4 enfants de moins de 16 ans ont été greffés, ce qui souligne les difficultés pour trouver un organe en bon état de taille adaptée.

 

L’appareil respiratoire

L'appareil respiratoire a pour rôle de fournir de l'oxygène au sang et d'expulser du corps des déchets gazeux, constitués principalement par le dioxyde de carbone. Les structures supérieures de l'appareil respiratoire sont associées aux organes sensoriels de l'odorat et du goût (dans la cavité nasale et dans la bouche) et à l'appareil digestif (de la cavité buccale au pharynx).

Les organes respiratoires se séparent des autres au niveau du pharynx et deviennent les voies respiratoires, composées du larynx, de la trachée et des bronches.

L'appareil respiratoire
 

 

 


Les bronches souches sont au nombre de deux et partent de l'extrémité inférieure de la trachée, au niveau de la bifurcation trachéale, pour pénétrer ensuite dans le hile des poumons gauche et droit.

Les poumons contiennent des conduits plus fins, ou bronchioles, chargés de transporter l'air à l'unité fonctionnelle des poumons : l'alvéole.                        

Là, dans les milliers de minuscules chambres alvéolaires que contiennent les poumons, l'oxygène apporté par l'inspiration traverse la membrane de la paroi alvéolaire pour être transféré vers les globules rouges contenus dans les capillaires. Inversement, les déchets gazeux passent des globules rouges à l'air des alvéoles, afin d'être éliminés par l'expiration.

Le diaphragme, muscle large et fin, situé sous les poumons, assure avec les muscles intercostaux et abdominaux, la contraction et l'expansion de la cage thoracique permettant la respiration.

Les côtes servent de support structural à l'ensemble des éléments thoraciques, et les membranes de la plèvre assurent la lubrification des organes respiratoires, évitant les frottements pendant la respiration.

Les poumons

Ces organes spongieux, volumineux, coniques, sont vos poumons. Ils jouent un rôle vital puisqu'ils sont chargés de l'apport en oxygène de votre organisme. L'oxygène permet au corps de brûler son carburant, c'est-à-dire les nutriments contenus dans l'alimentation.

Les poumons sont divisés en deux moitiés, droite et gauche. Le poumon droit a trois lobes, tandis que le gauche en a deux et dispose d'un emplacement pour le coeur. Les poumons d'un adulte peuvent contenir environ trois litres d'air. Puisque les poumons n'ont pas de muscles eux-mêmes, ce sont les muscles thoraciques qui sont chargés du travail de la respiration. La majorité de ce travail est assurée par un muscle fin situé à la base des poumons et appelé le diaphragme.

La respiration est un phénomène automatique, présent même lorsque l'on est inconscient. Au repos, le rythme respiratoire d'un adulte moyen est de 16 respirations par minute. L'air que l'on inspire descend dans la trachée, jusqu'aux bronches, qui se ramifient pour pénétrer dans le poumon droit ou gauche.

Les bronches elles-mêmes se ramifient en plusieurs bronchioles, qui se divisent en une demi douzaine de canaux alvéolaires, qui sont d'étroits conduits s'ouvrant dans les sacs alvéolaires. Cette structure ramifiée unissant la trachée, les bronches, les bronchioles, les canaux alvéolaires et les sacs alvéolaires est souvent appelée "arbre bronchique", du fait de sa ressemblance aux branches et aux feuilles d'un arbre à feuilles caduques.

Les alvéoles pulmonaires

Chaque sac alvéolaire contient une dizaine d'alvéoles ou plus, réunies en grappes. C'est là, dans les milliers de minuscules chambres alvéolaires présentes dans les poumons, que l'oxygène apporté par l'inspiration traverse la membrane de la paroi alvéolaire pour être transféré vers les globules rouges contenus dans les capillaires. Inversement, les déchets gazeux passent des globules rouges à l'air des alvéoles, afin d'être éliminés par l'expiration. Les alvéoles sont particulièrement sensibles aux infections car elles constituent un environnement humide et chaud, propice à la prolifération des virus et des bactéries. Ceci explique pourquoi un simple refroidissement peut évoluer vers la pneumonie ou la pneumopathie, qui se caractérisent par une infection et une inflammation parfois graves, pouvant compromettre la ventilation des poumons. Or, le corps a besoin d'un apport constant en oxygène frais et en nutriments pour se maintenir en vie.

L’essentiel sur la respiration

L'amplitude de la respiration peut être établie sur l'observation des mouvements thoraciques : on la définit alors comme normale, profonde ou superficielle. Au repos, un adulte inspire environ 500 ml d'air au cours d'une respiration normale. Les respirations profondes sont celles dans lesquelles le volume d'air inhalé et exhalé est important, gonflant presque tout le poumon.

Dans la respiration superficielle, le volume d'air respiré est faible et gonfle au minimum les tissus pulmonaires. Le rythme respiratoire fait référence à la régularité des expirations et inspirations.

Chez un sujet sain, la respiration doit être régulière : les inspirations et expirations doivent être espacées de façon homogène. Les caractéristiques spéciales de la respiration qui doivent être étudiées comprennent la qualité et le son. La qualité de la respiration désigne tout ce qui apparaît comme différent d'une respiration normale, effectuée sans effort. Le bruit de la respiration est également un paramètre significatif. La respiration normale est silencieuse, si bien que tout bruit anormal devient évident à l'oreille.

D’après Dr Vital et TLC-Edusoft

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